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COSTA : L’ART DE RECYCLER!

Si au hasard d’une balade en Périgord, au détour d’un chemin sinueux, vous tombez nez à nez avec un grand hangar noir, sorti de nulle part, devant lequel trône une sculpture monumentale bleue, ne passez pas votre chemin !

Derrière les hautes vitres de l’entrée, vous découvrirez un atelier habité par un artiste qui fait la fierté de la région : COSTA.
Fernando Costa, fils d’immigrés portugais, est né tout prés d’ici, à Sarlat en décembre 1970. Sixième enfant d’une fratrie de 7, il a été élevé dans la valeur travail par une mère femme de ménage et un père maçon et tailleur de pierre qui réalisait des sculptures en dilettante.

De hôtellerie à l’art !

Si son goût pour l’art s’est révélè très tôt, il n’était pas du goût de son père, qui souhaitait que ses enfants aient un vrai métier ! C’est donc tout naturellement que Fernando suit la trace de ses frères restaurateurs, se forme à l’école hôtelière de Périgueux, devient steward à bord du célèbre Queen Elisabeth 2 de 1991 à 1993 puis rejoint Trust Forte House, première chaine mondiale de palaces jusqu’en 1997, où il décide de tout plaquer !

Jamais pendant ce temps, l’admirateur de César, dont les compressions sont restées sources d’inspiration, n’a abandonné l’envie de créer ses propres sculptures !
Sans se poser de questions sur ses aptitudes ni son avenir, il a foncé alors qu’il ne savait même pas souder. C’est la rencontre avec René Peyrodes, qui l’a accueilli dans son atelier de Ferronnerie à Souillac, qui lui a permis de réaliser son rêve de sculpture !
6 mois plus tard, il commençait ses premières œuvres, dans un atelier prêté par son formateur !

Des panneaux de signalisation comme matière première!

C’est en observant un couple installant, en guise de table, un panneau « SPEED LIMIT » sur une aire de pique-nique à Los Angeles, que l’idée d’utiliser des panneaux de signalisation comme matière première lui est venue !
« Une bonne manière de rendre aux citoyens, les panneaux financés par leurs impôts et jetés au rebut ! » précise Fernando, quand il nous explique sa démarche !
Si l’idée était intéressante, elle n’en a pas été moins difficile à mettre en œuvre, puisqu’il lui a fallu 6 longues années, pour obtenir l’autorisation du ministère de l’équipement pour pouvoir récupérer ces panneaux auprès de la DDE .

De rencontres en rencontres !

C’est en exposant en 2004 dans une maison de retraite, où l’une de ses amies fait des animations, qu’il va enfin être reconnu !
Une vieille dame, séduite par ses sculptures, le met en contact avec son petit fils qui organise un concours international d’art. En gagnant ce concours Costa se fait remarquer, démarre sa première expo parisienne, où il vend en quelques jours les 26 œuvres présentées.
Le début d’un succès qui ne fera que croître.

Sculpteur d’histoires !

Si vous entrez dans son atelier, vous ne verrez pas le temps passer ! Car Fernando est aussi bavard, qu’il n’est talentueux !
Passée la visite de la réserve, où s’entassent panneaux en devenir et œuvres en partance, de l’atelier où trône une table immense où COSTA découpe, assemble et soude chaque petit morceau de métal qui compose les tableaux et de la galerie où la production de l’artiste laisse le visiteur sans voix.

Fernando vous installe dans de profonds canapés rouges et vous raconte toutes les histoires qui composent ses panneaux : l’attentat du petit Clamart, Simone Veil, Abbey road,..

C’est là que vous comprenez, que le hasard n’a pas sa place dans les œuvres de COSTA, pour preuve, la dernière série consacrée à la guerre 14/18 , dont la composition principale mesure 235 cm de large, ce qui correspond au nombre de soldats sarladais morts au combat.

Et pour ceux qui s’offusqueraient du « gâchis » d’objet historiques, regardez la vidéo de l’expo consacrée à « ceux de 14-18 », vous comprendrez la profondeur du respect de l’artiste pour ceux qui ont donné leur vie.
 » J’ai fait posé les tableaux 10 cm plus haut que d’habitude, pour que les visiteurs se tiennent droit face à eux », nous a-t-il confié.

Un artiste attachant !

Autodidacte, cet homme hors norme mérite le succès qu’il connait aujourd’hui ! Outre l’exposition de ses œuvres à travers le monde, qui en fait un artiste réputé et recherché, il a été en 2013 choisi pour créer « l’Art Car  » des 24H du Mans aprés Calder, Warhol, César, Arman et Jeff Koons

Mais le succès n’a pas changé cet homme, issu d’un milieu modeste, dont la simplicité et la gentillesse nous ont ensoleillé un après-midi du mois d’août !

Avant de croiser COSTA, lors de l’une ou l’autre de ses expos, venez nous rendre visite, un de ses « Bibendums » trône désormais dans nos bureaux !

Retrouvez toute son histoire et plus d’oeuvres sur :
http://www.atelier-costa.com/

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